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Samuel Doucet, Technicien intégration

Samuel Doucet, technicien intégration chez Soitec Lab depuis mars 2025, a bouclé l'un des ultra-trails les plus exigeants au monde : 330 km, 25 000 m de dénivelé, 96 heures de course à travers les Alpes italiennes. Résultat : 46e sur 1 200. Un exploit ! 
Installé à Villard-de-Lans, il raconte comment il concilie engagement professionnel, vie de famille et dépassement physique.

 

L’héritage d’une passion
Passionné par l’univers du semi-conducteur, Samuel a travaillé 10 ans à STMicroelectronics au service qualité, avant de rejoindre le CEA en 2022. Cherchant à se rapprocher du cœur de l'innovation et de l'opérationnel, il intègre Soitec Lab en mars 2025 en tant que technicien d’intégration.

Mais sa deuxième passion, c’est le trail. “J'ai toujours été bercé dans cet univers grâce à mes oncles qui ont participé aux courses les plus emblématiques. Leurs récits m'ont fait rêver et m'ont donné envie de me lancer. Après vingt ans de football, j’ai découvert le trail en 2013 lors du Grand Duc de Chartreuse. Depuis, je n’ai jamais arrêté.

Cette passion prend une place importante dans ma vie : mes entraînements représentent environ 15 heures de sport par semaine. Pour concilier cela avec ma vie de famille, je dois faire preuve d'une organisation draconienne. Je maximise les entraînements en temps masqué en me rendant au travail (au CEA de Grenoble) en courant ou à vélo depuis Villard-de-Lans (dans le Vercors). Partir tôt le matin, avant le réveil des enfants, me permet de gagner de précieuses heures d'entraînement sans empiéter sur les activités en famille le week-end

Cette discipline m'a apporté une grande capacité d'adaptation et de persévérance, des qualités qui me servent au quotidien dans mes missions chez Soitec.

 

Le Tor des Géants : un défi relevé haut la main
Mon plus grand défi jusqu’à présent a été le Tor des Géants, un ultra-trail mythique dans les Alpes italiennes. Mon beau-père, qui a participé 2 fois à cette course il y a une dizaine d'années, me décrivait son expérience et les paysages magnifiques, ce qui m’a vraiment donné envie d’y participer. Je m’étais promis de la faire avant mes 40 ans, c’est chose faite ! 

Cette épreuve de 330 kilomètres et 25 000 mètres de dénivelé représentait un saut de taille par rapport à mon maximum précédent de 180 km (l'UT4M Challenge, autour de Grenoble).
Pour m'y préparer, j'ai mis l'accent sur le dénivelé et ai cumulé plus de 100 000 mètres de dénivelé positif lors de mes entraînements avant la course. Cependant, j'ai pris garde à ne pas trop augmenter le kilométrage, mon objectif étant d'arriver en forme et sans blessure. Ma priorité en participant à cette course était l'aventure humaine et le plaisir de découvrir les paysages, sans me fixer d'objectif de temps précis.

L'expérience a été incroyable. J'ai passé la ligne d’arrivée après 96 heures de course, me classant 46ème sur près de 1200 coureurs au départ. J'ai été très surpris de n'avoir connu aucun moment de doute mental. Les douleurs physiques inévitables, notamment aux genoux et aux pieds, n'ont commencé à se manifester sérieusement qu'au-delà du 250ème kilomètre. Mon acceptation mentale de la souffrance, fruit de ma préparation, m'a permis de les surmonter. À l'arrivée, l'adrénaline et le soutien de mes proches et des autres coureurs ont effacé toute douleur et ont été une source d'émotion et de satisfaction immense. 

Même mes collègues chez Soitec ont suivi ma course et ont regardé mon arrivée, diffusée en live sur internet !

 

Prochain défi : la Diagonale des fous en 2026 à La Réunion
Le Tor des Géants m'a appris que le corps est capable de bien plus que ce que l'on imagine et que le mental est plus important que le physique dans l'ultra-endurance. 
Mon prochain grand défi : la mythique Diagonale des Fous, à La Réunion, en 2026. Bien que cette course soit deux fois plus courte (181 km), l'ultra-trail réserve toujours son lot d'imprévus. Les terrains, l'alimentation et les conditions changent tout. Je suis prêt à relever ce nouveau défi pour le plaisir de la course et pour retrouver ma famille installée sur l'île depuis peu.

Samuel Doucet

Samuel Doucet, Technicien intégration