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Interview avec Odile Mourey, cheffe de projet développement

Je m’appelle Odile Mourey et je suis cheffe de projet développement pour des substrats innovants au sein de Soitec Lab.

Mon parcours dans la recherche

Je suis diplômée d’un master en nucléaire, complété par un doctorat en microélectronique. Spécialisée dans les plasmas, j’ai travaillé pendant six ans sur la gravure plasma, d’abord lors de ma thèse, puis chez STMicroelectronics. Animée par l’envie d’élargir mes horizons et de prendre du recul sur les problématiques techniques, j’ai rejoint les équipes de Soitec Lab pour me consacrer à l’intégration, une discipline résolument transversale et très complète.

J’ai débuté chez Soitec en tant qu’ingénieure cycle de vie produit sur les nouveaux produits avant de devenir cheffe de projet. Mon rôle consiste à coordonner le développement technique de ces produits en lien avec les différentes équipes impliquées, avec pour objectif de les amener jusqu’au marché d’ici cinq ans.

Ce qui me plaît particulièrement dans mon métier, c'est de découvrir et inventer des nouveaux process, de nouvelles façons de superposer les couches de matériaux qui composent nos wafers. C’est très enrichissant et stimulant au quotidien.

Grandir avec les valeurs du sport

Je suis engagée dans le Handball Club Pays d’Allevard (HBCPA) depuis 3 ans, un club à taille humaine, très familial, qui compte une centaine de licenciés,  âgés de 3 à plus de 50 ans. L'objectif est de faire découvrir le handball aux jeunes, promouvoir les valeurs du sport, du respect, et surtout de donner envie de bouger. On fonctionne avec une vingtaine de bénévoles, entre les membres du bureau et les coachs, et on peut aussi compter sur l’aide précieuse des parents.

Je suis secrétaire du club, coach des 3-6 ans, et également arbitre. Mon engagement se concentre surtout les week-ends, avec les matchs, les entraînements et les tâches administratives. Septembre est le mois le plus chargé, notamment à cause de la gestion des licences, qui me prend en moyenne une dizaine d’heures par semaine.

A l’origine, j’ai commencé à m’impliquer pour mes enfants, qui jouent au handball. Le club entamait une transition, plusieurs bénévoles partaient, et j’ai eu envie d’aider à relancer la dynamique. J’ai toujours été impliquée dans le milieu associatif sportif, alors m’engager ici a été assez naturel.

Je retrouve dans le sport des valeurs que j’applique aussi dans mon métier : la confiance, l’entraide, l’esprit d’équipe. Être arbitre, par exemple, m’aide à décider vite, sans tergiverser. Et inversement,  mon expérience professionnelle m’aide à prendre du recul dans certaines situations dans le cadre du bénévolat.

Les plus beaux moments, ce sont les matchs où les enfants repartent heureux, fiers de leur progression. Ou encore quand on les emmène voir jouer Chambéry, et qu’ils font l’entrée des joueurs sur le terrain, les yeux pleins d’étoiles. C’est pour ça qu’on s’investit.

Une autre facette de ma personnalité 

Dès que l’occasion se présente, j’essaie d’aider les gens autour de moi : une personne en difficulté dans la rue, un non-voyant qui souhaite traverser, ou simplement une personne âgée qui fait tomber quelque chose. J’ai aussi une sensibilité écologique. Même si c’est parfois frustrant d’agir seule, je fais ce que je peux à mon échelle, comme ramasser les déchets que je croise pendant mes balades. Ce sont des petits gestes du quotidien, qui peuvent paraître anodins, mais qui ont beaucoup de valeur à mes yeux et auxquels on ne pense plus forcément aujourd’hui. 


Odile Mourey

Odile Mourey, cheffe de projet développement