Je travaille chez Soitec depuis 2021 comme technicien de maintenance sur le parc Dry Plasma, où je m’occupe de l’implant, des PECVD (machines de dépôt chimique) et des ACTI (machines d’activation de surface).
Un parcours technique, du terrain à la gestion d’équipe
J'ai passé dix ans dans l'éolien : alternance comme technicien, chargé de mise en service à travers l'Europe, expatriation aux Pays-Bas, puis chef de département gérant une dizaine de techniciens.
Cette période, riche d’expériences et avec des déplacements professionnels très fréquents, m’a beaucoup appris. Mais après cette période intense, j’ai choisi de prendre du recul pour explorer d’autres passions. J’ai appris à piloter un deltaplane, aménagé un petit camion pour voyager, et même obtenu un CAP de coutellerie, une discipline qui m’a permis d’exprimer ma créativité autrement.
Un nouveau chapitre professionnel chez Soitec
J'ai découvert Soitec un peu par hasard via une affiche de job dating. Comme le site se trouve près d’une zone d’atterrissage que je connais bien, j’y ai vu une opportunité idéale pour entamer un nouveau chapitre professionnel.
C’est ainsi que j’ai rejoint l’aventure Soitec en 2021 en tant que technicien de maintenance sur le parc IPR (Implant, Plasma, RTA) en horaires week-end jour, avant de travailler sur le parc Dry Plasma. Ce que j’apprécie dans mon métier, c’est d’améliorer les process et de mettre en place de bonnes pratiques.
Transmettre l’art et les valeurs du vol libre
En parallèle, je suis bénévole dans une association de deltaplane, le GCVL (Grenoble Chartreuse Vol Libre), fondée il y a plus de 50 ans. Bien que le parapente soit désormais majoritaire, avec plus de 35 000 licenciés contre seulement 400 deltistes en France, je continue à faire vivre cette pratique devenue plus rare.
J’ai obtenu des qualifications fédérales qui me permettent d’initier de nouvelles personnes au deltaplane. Je prépare actuellement le monitorat fédéral pour encadrer des stages complets, menant jusqu’au premier vol en solo. Cet engagement me mobilise près d’une centaine d’heures par an entre logistique, accompagnement et sécurité… c’est une organisation qui repose sur la confiance et la rigueur.
Ce qui me motive, c’est la passion du vol, le plaisir de transmettre et l’envie de faire évoluer les pratiques. En vol, le pilote est seul aux commandes, mais au sol, tout repose sur la solidarité et l’échange. Le collectif est essentiel, que ce soit pour l’organisation des sessions ou pour les moments de partage après les vols.
Voler à plusieurs sur de longues distances crée des liens uniques, une vraie fraternité aérienne qui exige coordination, anticipation et résilience. Il arrive qu’un camarade se pose en rase campagne, et parfois à une centaine de kilomètres : c’est aussi ça, l’esprit bénévole.
Le vol libre m’a appris à concrétiser des valeurs que j’applique aussi à mon métier : rigueur, anticipation, responsabilité et progression par étapes. Se dépasser, oui, mais toujours avec lucidité. Le moindre excès peut avoir des conséquences.
Mon engagement associatif me pousse à accompagner d’autres passionnés dans leur propre cheminement. C’est bien plus que du sport : c’est une aventure humaine, un apprentissage de soi. Voir la joie dans les yeux de quelqu’un qui quitte le sol pour la première fois, sentir cette émotion sincère… c’est inoubliable.
Et en dehors de tout ça ?
J’ai plusieurs projets personnels : ouvrir un jour mon propre atelier pour travailler le cuir, le bois et le métal, ou encore réaliser un voyage en vol bivouac. L’idée ? Avancer en deltaplane ou en parapente au gré de la météo, alterner entre vols et découvertes locales. Une autre façon de voyager, portée par le vent et la liberté.